Ludessonnes 2007

Résumé du Week End par par Jean-Louis S.

De toutes les rencontres ludiques auxquelles j’ai participé, Les Ludessonnes comptent assurément parmi les plus sympathiques. L’édition 2007 à Saulx-les-Chartreux en fut une quintessence. Toutes les conditions y étaient réunies.

Article original sur le site de l’association ludessonnes

Tout d’abord le lieu des réjouissances : la « Barakt ». On y entre comme chez des amis : des pièces ouvertes, une cour intérieure avec un bar, du mobilier fait maison ; puis une grande salle aménageable à loisirs et toute la liberté de la faire. La Barakt est un lieu dédié aux arts de la rue, que font vivre des associations locales d’artistes et d’artisans, jongleurs, sculpteurs, musiciens, ferrailleurs, fabricants de meubles en carton… dans une ambiance bien « roots » qui n’est pas sans rappeler les grandes heures du CAES à Ris-Orangis (pour ceux à qui ça cause !) Un lieu ouvert et agréable, que l’on a pu investir totalement. Et sur ce point, on peut dire que les copains organisateurs du CJE (Collectif pour le Jeu en Essonne) jouent dans la catégorie des orfèvres. D’une grande salle vide et nue ils ont fait un tripot haut de gamme, avec boxes fermés et décorés pour le jeu de rôle (et arrivée électrique indépendante s’il vous plait !), tables pour les jeux de société éclairées individuellement grâce à un système d’appliques lumineuses tombant du plafond, moquette douce et discrète, magnifique et riche ludothèque disposée habilement sur de petites étagères en bois prévues à cet effet, le tout dans une ambiance calme et feutrée incitant grandement à se « mettre à table ».

La suite, c’est dans la cour. Une grande partie de celle-ci est couverte par un large auvent, l’endroit rêvé pour installer le fameux « coin détente » qui est désormais l’espace emblématique de la manifestation. Quiconque vient aux Ludessonnes passe par le coin détente. Parce qu’on y est bien : coussins en nombre, tapis, poufs, tables basses, et une sélection de jeux légers, jeux d’apéros, jeux pour deux joueurs, jeux pour attendre la fin d’une partie ou pour se mettre en bouche. Et pour terminer la visite, le reste de la cour avec le bar à son bout, et des tables disposées en terrasse. Un haut lieu éphémère de culture ludique, mis en place par des joueurs pour accueillir des joueurs.

Ensuite il y a l’organisation. Et croyez-moi il en faut pour proposer à 10€ l’entrée un week-end de jeu total, avec repas chaud et macrobiotique le samedi soir, une place sur un matelas et petit déjeuner, et repas chaud et macrorégénérant le dimanche midi. Et que du bon, du naturel, dans des quantités frisant l’orgiaque. Qui dit mieux ?

Enfin, et ce n’est pas un détail, ces Ludessonnes sont avant tout des individus fous de jeu, des passionnés, des vivants, des gens avides de rencontres, de partager ce plaisir de la communication socioludique. Des fous pas si fous pour qui l’objectif n’est pas d’aligner avidement les parties ou d’imposer crânement leur supériorité stratégique en honnissant chaque goutte de hasard qui viendrait salir la pureté du dernier Reiner Wallace. Des fous qui n’oublient jamais, au coin d’une tablée ou d’un comptoir, de jouer à refaire le monde. Ces fous dont aujourd’hui, Je crains de faire partie.